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Veste " Danse nocturne"
 

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Echarpe-poésie " Bonsaï"





Poésie "Abuela" d'Enrique Iglesias Fischer, sur grès noir.










Bonsai.



Soy un raulí.

Mis padres fueron raulíes.

Árbol nativo de los bosques andinos.

Los raulíes son muy altos,

de tronco rectilíneo

y cilíndrico.

Soportamos

 bajas temperaturas

y fuertes vientos.



Y sin embargo…

Mi crecimiento fue interrumpido.

Fui arrancado a la tierra.

Trasplantado numerosas veces

y cada vez

 mis raíces fueron podadas.

Terminaron por convertirme en bonsái.



Estoy harto de estar en un macetero,

devuélvanme a la tierra

para que pueda

desarrollar mis raíces.



Si, lo sé,

es demasiado tarde.

No llegaré nunca a ser un verdadero raulí.

Un raulí de 45 metros de alto

y dos metros de diámetro.

No, es demasiado tarde.



Quisiera, al menos,

 ser un gran bonsái,

de corteza grisácea.

Sentir de nuevo

la savia subir por mi tronco

Y que raíces numerosas,

se entierren en las profundidades.



Quiero morir de pié

como mis antepasados.







Enrique slameur, alias "le grand rauli ".

Bonsaï

Je suis un rauli

Mes parents furent raulis

Arbres natifs de la forêt andine

Ils furent de très haute taille,

de tronc rectiligne

et cylindrique

Nous supportons

 les basses températures

et les vents puissants.



Et pourtant…

Ma croissance fut interrompue.

Je fus arraché à ma terre.

Transplanté de nombreuses fois

et mes racines taillées

 à chaque rempotage

finirent par faire de moi un bonsaï.



J’en ai marre d’être en pot

Remettez-moi sur la terre

Pour que je puisse

développer mes racines



Je sais,

c’est trop tard.

Je ne serai jamais un vrai rauli.

Un rauli de 45 mètres de haut

et 2 mètres de diamètre.

Non, c’est trop tard.



Au moins que je puisse

être un très grand bonsaï,

à l'écorce grisâtre.

Sentir à nouveau

la sève monter en mon tronc

et des racines  nombreuses

s’enfoncer dans les profondeurs



Je veux mourir début

comme mes ancêtres.


 

Vestes-grigris



Imagine avec délectation tout ce que dire non va te permettre de réaliser.






                                                          *********************


Ode au chat
Les animaux étaient
Imparfaits,
Longs de queue, tristes
de tête.
Peu à peu, ils se parèrent,
Se firent des paysages,
Acquirent des taches sur la peau, la grâce, le vol.
Le chat,
Seul, le chat
Apparut complet
Et orgueilleux:
Né complètement achevé,
Il chemine seul et sait ce qu'il veut.

L'homme voudrait être poisson et oiseau,
Le serpent voudrait avoir des ailes,
Le chien est un lion désorienté,
L'ingénieur veut être poète,
La mouche étudie pour devenir hirondelle,
 
Le poète essaie d'imiter la mouche,
Mais le chat
Ne veut être que le chat
Et chaque chat est chat
Des moustaches à la queue,
De l'intuition jusqu'au rat vivant,
De la nuit jusqu'à ses yeux d'or.
Son unité n'a pas
De pareil,
Ni la lune ni la fleur
N'a un telle contexture:
C'est une seule pièce
Comme le soleil et la topaze,
Et la ligne élastique de son contour
Solide et légère est comme
La ligne de la proue d'un bateau. Ses yeux jaunes
Laissèrent ouverte une seule
Rainure
Pour y introduire la monnaie de la nuit.

Oh petit
Empereur sans planète,
Conquérant sans patrie,
Minuscule tigre de salon, sultan
Nupcial du firmament
Des sphères érotiques,
Tu exiges
Le vent de l'amour
A la belle étoile
Quand tu passes
Et poses
Quatre pieds délicats
Sur le sol,
Flairant,
Méfiant
De tout ce qui est terrestre,
Parce que tout
Est immonde
Pour le pied immaculé du chat.

Oh féroce indépendant
De la maison, arrogant
Vestige de la nuit,
Paresseux, gymnastique
Et lointain,
Chat extrêmement profond,
Police secrète
Des demeures,
Insigne
D'un
Velours disparu,
Sûrement n'y a-t-il aucune
Enigme
Dans tes manières,
Peut-être n'es-tu pas un mystère,
Tout le monde te connaît et tu appartiens
A l'habitant moins mystérieux,
Peut-être le croient-ils tous,
Tous se croient maîtres,
Propriétaires, oncles,
De chats, compagnons,
Collègues,
Dsciples ou amis
De son chat.

Moi non.
Je n'approuve pas.
Je ne connais pas le chat.
Je sais tout, la vie et son archipel
La mer et la ville incalculable,
La botanique,
Le gynécée avec ses égarements,
Les tenants et les aboutissants de la mathématique,
Les entonnoirs volcaniques du monde,
La coquille irréelle du crocodile,
La bonté ignorée du pompier,
L'atavisme bleu du prêtre,
Mais je ne peux déchiffer un chat.
Ma raison dérape sur son indifférence,
Ses yeux possèdent des nombres d'or.



Oda al gato

Los animales fueron
Imperfectos,
Largos de cola, tristes
De cabeza.
Poco a poco se fueron
Componiendo,
Haciéndose paisaje,
Adquiriendo lunares, gracia, vuelo.
El gato,
Sólo el gato
Apareció completo
Y orgulloso:
Nació completamente terminado,
Camina solo y sabe lo que quiere.

El hombre quiere ser pescado y pájaro,
La serpiente quisiera tener alas,
El perro es un león desorientado,
El ingeniero quiere ser poeta,
La mosca estudia para golondrina,
El poeta trata de imitar la mosca,
Pero el gato
Quiere ser sólo gato
Y todo gato es gato
Desde bigote a cola,
Desde presentimiento a rata viva,
Desde la noche hasta sus ojos de oro.

No hay unidad
Como él,
No tienen
La luna ni la flor
Tal contextura:
Es una sola cosa
Como el sol o el topacio,
Y la elástica línea en su contorno
Firme y sutil es como
La línea de la proa de una nave.
Sus ojos amarillos
Dejaron una sola
Ranura
Para echar las monedas de la noche.

Oh pequeño
Emperador sin orbe,
Conquistador sin patria,
Mínimo tigre de salón, nupcial
Sultán del cielo
De las tejas eróticas,
El viento del amor
En la intemperie
Reclamas
Cuando pasas
Y posas
Cuatro pies delicados
En el suelo,
Oliendo,
Desconfiando
De todo lo terrestre,
Porque todo
Es inmundo
Para el inmaculado pie del gato.

Oh fiera independiente
De la casa, arrogante
Vestigio de la noche,
Perezoso, gimnástico
Y ajeno,
Profundísimo gato,
Policía secreta
De las habitaciones,
Insignia
De un
Desaparecido terciopelo,
Seguramente no hay
Enigma
En tu manera,
Tal vez no eres misterio,
Todo el mundo te sabe y perteneces
Al habitante menos misterioso,
Tal vez todos lo creen,
Todos se creen dueños,
Propietarios, tíos
De gatos, compañeros,
Colegas,
Discípulos o amigos
De su gato.

Yo no.
Yo no suscribo.
Yo no conozco al gato.
Todo lo sé, la vida y su archipiélago
El mar y la ciudad incalculable,
La botánica,
El gineceo con sus extravíos,
El por y el menos de la matemática,
Los embudos volcánicos del mundo,
La cáscara irreal del cocodrilo,
La bondad ignorada del bombero,
El atavismo azul del sacerdote,
Pero no puedo descifrar un gato.
Mi razón resbaló en su indiferencia,
Sus ojos tienen números de oro.